« Belle et Sébastien 3 », le dresseur de chiens nous raconte ses anecdotes de tournage

Image extraite du film Belle et Sébastien 3.
© 2018 Christophe Brachet - Radar Films – Epithète Films – Gaumont – M6 Films – W9

Andrew Simpson, dresseur de chiens, nous raconte différentes anecdotes sur le tournage de Belle et Sébastien 3. Il avoue notamment avoir passé plusieurs siestes au chaud entouré de tous les chiots.

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Quelle a été votre mission sur la trilogie de BELLE ET SÉBASTIEN ?

Si mon boulot n’a pas vraiment évolué depuis le premier opus, je dois dire qu’au début je n’avais pas totalement pris conscience de l’impact de cette licence dans l’inconscient collectif français. Par conséquent, lorsque j’ai compris que ces personnages étaient aimés de très nombreux fans, j’ai vraiment eu envie de faire en sorte que Belle ait une existence réelle pour les spectateurs.

À quel moment, en amont du tournage, entamez-vous le travail avec les chiens ?

En général, nous avons huit semaines pour dresser les chiens et faire en sorte qu’ils ne reproduisent pas les comportements qu’ils avaient mémorisés antérieurement.

Quelle était l’approche de Clovis Cornillac en matière de dressage ?

Chaque réalisateur a sa propre conception du comportement de Belle dans le film. Clovis, que j’admire beaucoup, tenait à ce que Belle soit un personnage à part entière, au même titre que ceux qui étaient campés par des acteurs. Il était d’une grande précision sur la manière dont Belle devait réagir à tel ou tel moment de l’histoire.

Comment avez-vous travaillé avec les chiots ?

C’était vraiment une partie agréable du boulot : tout le monde adore les chiots ! Mais le plus difficile a consisté à s’assurer que les chiots conservent le même âge et la même taille tout au long du film, car l’histoire se déroule sur un laps de temps très court. Il nous a donc fallu remplacer les chiots très régulièrement par de plus petits parce qu’ils grandissent très vite. Autant dire qu’on a dû prévoir plusieurs portées en amont du tournage. Il fallait aussi prendre en compte la teinte de chacun des chiots qui étaient tous très différents. C’était un travail amusant mais il a été difficile en particulier quand il s’agit de se coordonner avec les éleveurs ou de dénicher tous les chiots dont nous avions besoin.

Vous avez même emmené les chiots à 2500 m d’altitude…

Comme il fallait en permanence garder les chiots au chaud, on a construit une sorte de niche ambulante tractée par une motoneige. La niche était isolée et chauffée pour faire en sorte que les chiots restent bien au chaud. Entre deux prises ou au moment de la pause-déjeuner, je me blottissais à l’intérieur de la niche entouré des chiots et je m’endormais ! C’est l’avantage de mon travail !

Comment avez-vous fait en sorte que Belle soit un « personnage » à part entière ?

Comme chaque chien est différent, on mettait en valeur les atouts et les forces de chacun. Parfois, on se servait du chien le plus maussade pour les scènes tristes, le chien le plus fougueux pour les acrobaties délirantes et les moments plus drôles etc. Quand j’ai compris ce que Clovis voulait, on a utilisé le chien le plus adapté à telle ou telle scène en fonction de sa tonalité.

Au total, combien de chiens avez-vous utilisés ?

Quatre : Garfield, Fort, Fripon et Isabeau. Comme je l’ai déjà expliqué, chacun des chiens se démarquait des autres et c’est d’ailleurs pour cette raison qu’ils ont été choisis au départ pour le rôle de Belle. Les trois chiens principaux sont présents dans les trois films.

Comment avez-vous travaillé la relation entre Félix et les chiens ?

Félix connaissait déjà les chiens, visiblement, et les chiens se souvenaient de lui. Cela nous a un peu facilité la tâche mais il a quand même fallu les dresser pour qu’ils s’habituent à être ensemble. Le plus difficile consiste à faire en sorte qu’un chien semble appartenir à un comédien et qu’ils sont complices. Cela demande du temps et de la patience de la part des chiens et de Félix de créer un lien et de faire croire au spectateur que cette connivence est vraie. Parfois, Félix devait s’adapter et venir en aide au chien et parfois le chien devait s’adapter aux gestes de Félix.

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