« L’aventure des Marguerite » : une actrice, deux personnages et deux époques

Image extraite du film L'aventure des Marguerite.
© 2019 RADAR FILMS - LA STATION ANIMATION  - PATHE FILMS - ORANGE STUDIO

Rencontre avec Lila Gueneau qui interprète les rôles de Marguerite et de Margot dans L’aventure des Marguerite.

Qu’est-ce qui vous a donné envie de participer à ce projet ?

La première lecture du scénario, son caractère fantastique qui situe l’histoire entre le réel et l’irréel. J’avais tellement envie de jouer dans ce film que je n’arrêtais pas de me demander si j’avais fait ce qu’il fallait une fois le casting passé. Et puis la rencontre avec la directrice de casting et le réalisateur s’est tellement bien passée que cela m’a tout de suite donné envie de participer au projet.

Qu’avez-vous pensé du scénario ?

Je l’ai lu peu de temps avant le tournage. J’ai beaucoup aimé les aventures de ces deux jeunes filles qui se déroulent à deux époques différentes. Il y a des passages historiques, on rentre tout de suite dans l’histoire en sautant du passé à aujourd’hui sans arrêt : c’est très rythmé ! Malgré tout cela, l’histoire paraît ancrée dans le réel et assez peu romancée.

Et du livre ?

Pierre m’a offert la bande-dessinée après la lecture du scénario, les dessins sont magnifiques !

Qui sont au fond Marguerite et Margot ?

Pierre voulait deux personnages qui se ressemblent. Il en a fait une adaptation très libre. Marguerite et Margot sont téméraires, drôles. Elles aiment l’aventure… Marguerite est douce et délicate et elle appartient à une époque où la liberté dans les familles était plus restreinte. C’est le personnage de Nathan qui va peu à peu la décoincer et lui permettre de découvrir le monde. Margot, elle, vit bien dans son temps : elle est choyée, libre, impulsive, elle exprime ce qu’elle ressent sans crainte et peut se permettre pleins de choses. Elles vont se croiser très peu de temps et cette aventure va modifier leur caractère, rendant l’une plus assurée, l’autre plus calme.

Elles ont toutes les deux un point commun : un père absent…

Elles en souffrent toutes les deux mais Marguerite en souffre discrètement sans pouvoir le partager avec sa famille, alors que Margot l’exprime haut et fort en s’énervant et en envoyant bouler tout le monde autour d’elle. Sa famille est recomposée, certes, mais c’est une famille aimante…

Vous sentez-vous plus proche de l’une ou de l’autre ?

Pas particulièrement. J’ai le sentiment d’être un peu les deux à la fois. En fait, elles ne sont pas si différentes l’une de l’autre, elles vivent surtout à deux époques différentes.

Laquelle vous a donné le plus de mal à jouer ?

Comme je vis à la même époque que Margot, les mimiques, les gestes et l’élocution ont été plus naturels. Pour Marguerite, il a fallu revoir la gestuelle. Au départ, j’avais du mal à la rendre vivante car il m’était difficile de l’imaginer. Je ne devais pas en faire trop et l’incarner coincée ou hargneuse, mais sympathique et attachante.

Comment vous êtes-vous approprié le rôle ?

J’avais une coach, Amour Rawyler, qui m’a beaucoup aidée à faire évoluer les personnages et sur la manière de jouer la découverte d’un monde nouveau pour Marguerite. Elle m’a notamment donné des clés pour basculer d’une époque à l’autre sans risquer de perdre le fil conducteur de l’histoire. Et puis toute l’équipe était tellement géniale que ça donne des ailes !

Votre personnage est parfois plus adulte que les adultes qui l’entourent…

C’est vrai, ce décalage donne un côté humoristique aux situations. À côté d’une tante Alice assez burlesque, Margot veut se montrer raisonnable et mature, mais elle le fait avec une certaine distance et un peu d’autodérision.

Parlez-moi de vos partenaires.

Ils étaient super ! J’ai beaucoup appris à leur contact. Alice Pol est aussi gentille et drôle dans le film que dans la réalité. Mais je vous assure qu’elle est bien plus futée dans la vie ! (rires) Nous avons également beaucoup ri avec Clovis Cornillac qui trouvait toujours les bons mots pour me rassurer : c’est la force tranquille. Quant à Nils Othenin-Girard, c’est devenu un très bon copain en plus d’être un excellent partenaire !

Comment Pierre Coré vous a-t-il dirigée ?

C’est un super réalisateur. Il est gentil, drôle et attentionné. Pierre accorde beaucoup de temps à ses comédiens, à qui il laisse également une grande liberté. Régulièrement Pierre nous encourageait à lui faire des propositions, ce qui était très stimulant !

Gardez-vous un souvenir marquant du tournage ?

C’était une expérience tellement incroyable ! Ça m’a tellement plu ! La scène des moutons a été grandiose : elle se déroule de nuit dans un décor nazi. Je me souviens d’une foule de gens autour de nous et des tas de moutons qui fuyaient dans tous les sens sous d’énormes éclairages. C’était très impressionnant !

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