16 semaines de tournage au cœur de la Sibérie pour le film « Loup »

Image extraite du film Loup.
© 2008 MC4 – PATHE DISTRIBUTION – FRANCE 3 CINEMA – TAÏGA / IMAGE : Nicolas Vanier

Après avoir participé au tournage du Dernier Trappeur, le chef opérateur Thierry Machado revient pour un tournage extrême avec le film Loup.

Tout au long des 16 semaines de tournage, Thierry Machado, l’un des trois chefs opérateurs du film, a vécu des moments forts en émotions. Retrouvant le chef machiniste Sylvain Bardoux et son premier assistant Stéphane Paillard avec qui il a collaboré sur LE DERNIER TRAPPEUR, Thierry Machado veut garder en mémoire les véritables rencontres qu’il a faites en Sibérie. 

Les conditions de tournage étaient-elles difficiles ?

“Il n’y avait rien d’extrême sinon parfois l’aspect humain. L’isolement, la promiscuité et le nombre de personnes rendent parfois les choses moins aisées. En ce qui concerne le froid, nous ne sommes pas des super héros, c’est une question d’adaptation. Le froid s’apprivoise. Pour le matériel, nous avons utilisé les mêmes techniques que nous avions mises au point au Canada lors du tournage du DERNIER TRAPPEUR.”

Comment avez-vous travaillé sur place ?

“Nous étions deux équipes pour la prise de vues. L’une avait l’expérience de conditions exigeantes, l’autre, animée par Gérard Simon, apportait celle de la fiction pure. Nous avons passé tout l’hiver ensemble avec des séquences communes et d’autres que l’on se répartissait. Pour l’été, Laurent Charbonnier nous a rejoints pendant les quatre premières semaines.”

Qu’avez-vous pensé des acteurs ?

“Quand j’ai vu arriver nos jeunes comédiens, j’ai eu un peu peur. Mais jour après jour, ils se sont appropriés leur personnage. Ils ont fait preuve de beaucoup de courage, en étant à la hauteur de ce que l’on attendait d’eux, ne rechignant jamais sur le travail. Pour des jeunes, représenter des Évènes vivant dans un monde où il n’y a aucune référence n’était pas facile. Ils se sont beaucoup investis.”

Et le travail avec les loups ?

“C’est la vraie prouesse de ce film. Ce qu’Andrew Simpson, qui s’occupait des loups, a réussi à faire est prodigieux. Par rapport au story-board, certaines séquences étaient difficiles à tourner. Mais avec le temps, on s’est aperçu qu’il arrivait à tout faire avec ses loups et en présence des comédiens. Ses rapports avec les animaux forcent le respect car il agit toujours dans la douceur et la confiance, effectuant un travail d’une extrême finesse. Je peux dire que sur certains plateaux nous avons vécu des moments de grâce.”

Que pouvez-vous dire des Évènes ?

“Il y avait une très grande attente de ma part. Mais je rappelle que nous étions dans le cadre d’une fiction et que leur rôle était dans la figuration ou les petits rôles. Pour avoir des relations plus intimes avec eux, j’allais très souvent dans leur campement qui était à côté du nôtre ; pour boire un thé, manger un peu de viande ou tout simplement faire la sieste. Il y avait un peu de poésie et quelque chose de fort qui se construisait. Avec le recul, je me dis que j’ai vraiment eu la chance de rencontrer ces hommes et femmes qui sont si loin de nos cadres de vie.”

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