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Dounia et la princesse d'Alep
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Laissez-vous entraîner par ces contes de l’univers magique de Dounia et la princesse d’Alep racontés par Marya Zarif, co-réalisatrice du film.

Dounia a 6 ans, et c’est avec une poignée de graines de nigelle au creux de sa petite main et l’aide la princesse d’Alep, qu’elle quitte sa ville natale, pour une toute nouvelle aventure. S’envolant vers un monde que, jusqu’alors, elle n’avait encore jamais pu imaginer, projeter dans un voyage qui, elle s’en doutait, allait transformer sa vie à jamais !

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L’arbre et le bateau
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Entretien avec Marya Zarif

Marya Zarif est une réalisatrice d’origine syrienne. Elle est née en Syrie dans une famille trilingue et cosmopolite. Après avoir vécu en Arabie Saoudite pendant quelques années, sa famille retourne en Syrie lorsqu’elle a neuf ans. Marya parle déjà l’arabe et le français à la maison, mais elle doit rapidement apprendre à lire et à écrire en arabe classique pour aller à l’école. Son expérience de grandir dans une double culture orientale et occidentale la pousse à trouver des moyens de traduire ces influences dans son travail de conteuse et de réalisatrice.

Dans la création de son film Dounia et la princesse d’Alep, Marya Zarif se concentre sur l’énergie des personnages. Elle dessine d’abord un groupe de migrants avec des valises, leur donne des prénoms, des histoires et des caractères. Au centre de ce groupe se trouve Dounia, une petite fille pleine de confiance en elle et en la vie. Entourée de modèles de femmes fortes et d’hommes résilients, Dounia incarne l’optimisme. Les personnages du film représentent la diversité culturelle et religieuse de la région, brisant les stéréotypes et montrant une cohabitation harmonieuse à travers leurs rituels.

La princesse d’Alep, un personnage créé par Marya, symbolise l’obscurité et l’invisible. La lune est associée à la beauté et aux pensées secrètes dans la culture arabo-musulmane, et la princesse d’Alep incarne cette symbolique. Le conte de Téta Mouné raconte comment la mère de Dounia est devenue la lune, illuminant les nuits du roi des nuages et des humains.

Le thème de la résilience est également présent dans le film. Marya s’inspire de récits réels de résilience et de débrouillardise qu’elle a observés, tels que des musiciens jouant de la musique dans des camps de réfugiés. La magie est utilisée comme un ressort narratif pour aider les personnages à surmonter les obstacles et à progresser dans leur voyage. La magie est représentée par la graine de baraké, une petite graine noire aux propriétés guérissantes et magiques dans la culture arabe.

Alep est présentée comme un paradis perdu, mais les habitants continuent de vivre et de maintenir leur identité malgré la destruction. Alep est décrite comme une province avec une histoire riche, traversée par le commerce, le religieux et les migrations. La diversité culturelle et religieuse est une caractéristique essentielle de la vie en Syrie, et cela se reflète dans le film.

Bon visionnage !

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